Coach certifiée dans l'épuisement
et le Burn-out

Burn out des soignants

Le Burn-out des soignants, mis en exergue avec le Covid19, remonte à bien avant cette période.
On met souvent en avant la surcharge de travail, la pénurie de personnel et le manque de reconnaissance. Des origines de cette profession aux évolutions scientifiques, découvrez tout ce qui cause la souffrance au sein de cette population.

De la surcharge de travail aux origines de leur profession, Découvrez facteurs qui font des soignants une population à risque de Burn-out.

Burn-out des soignants, une population à risque ?

Le Burn-out du soignant dans l’Histoire

C’est le psychologue Américain Herbert Freudenberger qui découvre le burn-out pour la première fois dans les années 70.

Son travail avec des toxicomanes lui fait prendre conscience que son personnel soignant, et lui-même, souffrent de symptômes similaires.

À l’origine, le burn-out est défini comme « l’état d’épuisement professionnel d’un soignant, lié à un surinvestissement émotionnel auprès des patients ».

De nos jours, le burn-out s’est généralisé pour être reconnu comme étant la « maladie » des bons élèves.

Malheureusement, c’est une maladie invisible qui évolue de manière sournoise.

Il résulte d’un stress continu chez des individus dévoués à leur travail. Il entraîne une perte de sens et de satisfaction personnelle. Ce syndrome se manifeste par l’épuisement et le sentiment d’accomplissement diminué chez ceux qui négligent leur propre bien-être.

Le burn-out du soignant dans le temps moderne

Le corps soignant, originaire du milieu religieux, constitue un groupe socio-professionnel manifestant une propension à la charité, au don de soi et à la prise en charge des autres.

Porteur du concept de « soi niant », il fait partie intégrante d’une population dévouée et prête à se sacrifier pour autrui. Cette population se trouve vulnérable dans notre société moderne, où des valeurs telles que l’argent, les bénéfices, la plus-value et la rentabilité dominent les décisions visant à faire progresser le monde.

Dans les structures de santé, telles que les hôpitaux, les objectifs de soins ne peuvent plus être priorisés. La rentabilité devient la principale préoccupation pour les gestionnaires de ces établissements.

C’est là que réside le dilemme. Une dualité se manifeste entre la volonté de prendre soin et la nécessité d’être productif. Le personnel soignant, désireux d’assurer des soins de qualité à ses patients, se retrouve pris entre ses valeurs fondamentales et les exigences de rentabilité et d’efficacité imposées par la structure pour laquelle il travaille.

Le burn-out des soignants favorisé par leur cahier des charges

Leur temps est minuté :
Les soignants doivent respecter un certain rythme, quelles que soient leurs actes techniques ou de confort. Des moments d’écoute auprès de leurs patients aux échanges avec leurs collègues sur les prises en charge, chaque minute est comptée.

Le nombre de personnes à charge pour un soignant est élevé. Une blouse blanche peut se retrouver seule à gérer 15 à 20 patients par jour, et ce nombre augmente avec la pénurie. Cela laisse peu de marge pour la qualité et le temps nécessaire pour répondre aux besoins d’une personne souffrante.

Les tâches se multiplient :
Leur fonction elle-même perd du sens car un soignant se retrouve à endosser les rôles de secrétaire, assistant social, informaticien, agent d’entretien, psychologue, manutentionnaire, serveur, pédicure, manucure, coiffeur, diététicien…

Le burn-out des soignants : un effet secondaire des évolutions

L’évolution de la science :
Le progrès des connaissances augmente les compétences, les connaissances et les responsabilités des soignants. Cela entraîne un déplacement des tâches, où une infirmière peut se retrouver à effectuer des actes médicaux et une aide-soignante à effectuer des actes infirmiers… Le tout après une formation d’une journée seulement !

Les soignants sont amenés à effectuer des actes sans maîtriser toutes les connaissances associées (risques, effets secondaires, protocoles à suivre, dextérité), tout en assumant pleinement la responsabilité de leurs actions. Qu’ils le veuillent ou non. 

L’évolution des technologies :
L’introduction des téléphones portables et des tablettes a révolutionné le travail des soignants. Il y a 20 ans, le téléphone était dans la salle de soins et personne ne s’offusquait si on ne répondait pas. De nos jours, le téléphone portable fait partie intégrante de l’équipement du soignant. On attend de lui qu’il réponde où qu’il soit et quoi qu’il fasse. Si, par malheur, il ne répond pas à la troisième sonnerie, cela suscite l’indignation et l’incompréhension générale.

En ce qui concerne l’informatique, les logiciels développés pour remplacer les dossiers de soins papier, sont complexes. Les soignants doivent acquérir des compétences informatiques dignes des ingénieurs pour les maîtriser.

Le burn-out des soignants : conséquence d’un manque de reconnaissance et de considération

Le manque de reconnaissance, qu’il soit financier ou dans le regard que la société porte, précipite le soignant vers un épuisement professionnel.

Il est perçu comme des subalternes par certains, comme du normal voir même, comme du dût pour d’autres. Le soignant est comprimé entre les besoins du patient, les attentes des familles, de ses supérieurs hiérarchiques, de son institution, et sa charge de travail quotidienne.

Son mal-être est d’autant moins reconnu puisque l’OMS, elle-même ne reconnaît pas le burn-out comme une maladie. Elle le définit depuis 2019 comme « un syndrome résultant d’un stress chronique professionnel qui n’a pas été correctement géré ».

Ce « syndrome » se caractérise par trois éléments :

  • Le sentiment d’épuisement.

  • Le désinvestissement professionnel avec l’apparition du cynisme et du négativisme de la personne atteinte.

  • Une diminution de l’efficacité professionnelle.

Depuis janvier 2022, le burn-out est classé par l’OMS comme un « phénomène lié au travail ».

Le burn-out est donc considéré comme un « facteur influant sur l’état de santé ou sur les motifs de recours aux services de santé » et non comme une maladie à proprement dit. »

Burn-out des soignants : Quelles solutions ?

Le Burn-out des soignants met le corps de santé en danger. Tous ces facteurs favorisent les arrêts maladies et la fuite vers une reconversion. Le cercle vicieux s’installe petit à petit.

Une remise en question et des prises de conscience, à différents niveaux sont primordiales pour le sauver.

Burn-out des soignants à l’échelle mondiale

L’OMS pourrait classer le burn-out dans la classification internationale des maladies, ce qui constituerait une avancée majeure. Cela permettrait de mieux considérer ce phénomène et contribuerait à son classement en tant que maladie professionnelle. Actuellement, obtenir cette reconnaissance en France demande beaucoup de démarches et d’efforts pour la personne concernée, qui est déjà épuisée.

Burn-out des soignants au niveau gouvernemental

Une révision des priorités serait souhaitable. Nos dirigeants peuvent allouer des millions pour le développement spatial, par exemple, mais semblent réticents à investir davantage dans le système de santé. Malgré les primes, les budgets demeurent limités et les systèmes de soins se dégradent tandis que l’exploration spatiale connaît une croissance exponentielle.

Peut-être faudrait-il envisager l’ouverture d’hôpitaux spatiaux pour éradiquer le burn-out des soignants… Pendant ce temps, des personnes souffrent de mauvais traitements et de prises en charge inadéquates sur Terre, tandis que d’autres ont les moyens d’étudier la vie sur Mars.

Burn-out des soignants au niveau de la société

Les publicités trompent la population en promettant une prise en charge rapide et efficace à l’entrée des établissements de santé. Pourtant, le personnel est surchargé et les patients s’impatientent. Les ressources financières sont investies dans la communication plutôt que dans l’amélioration des soins.
N’y a-t-il pas là, une incohérence dans la gestion des budgets ?

Burn-out des soignants au niveau des gestionnaires

Ils dirigent de plus en plus les structures de soin comme des entreprises axées sur le rendement. Or, la santé n’est pas une entreprise lucrative, et le personnel soignant n’est pas là pour faire du commerce. Les professionnels de la santé ne travaillent pas à la chaîne sur des machines en série. Ils s’occupent d’êtres humains, fait de chair et de sang, d’émotions et de ressentis.

Burn-out des soignants au niveau de la hiérarchie directe 

Les responsables sont de plus en plus contraints de gérer leurs équipes comme on gère une entreprise. La plupart d’entre eux sont d’anciens soignants et contribuent, consciemment ou non, au glissement des tâches. Ils sapent ainsi le soutien du personnel au lieu de le renforcer.

Être soignant est une profession à part entière, avec un cahier des charges précis. Les soignants n’ont pas été formés pour effectuer des tâches de secrétariat, être des assistants sociaux (même s’ils en ont l’âme) ou devenir des experts en informatique. Il est impératif de mettre fin au glissement de terrain qui entraîne la perte de l’identité du soignant et l’érosion du sens de leur travail.

Au niveau des écoles de formation

Elles enseignent une prise en charge globale et de qualité, dans le respect et la dignité de la personne. Cependant, il existe un écart entre la réalité de l’école et celle du terrain.

Au niveau des soignants

Des solutions existent de nos jours pour évoluer de manière positive et prévenir le burn-out. Apprendre à poser ses limites et retrouver du sens dans son travail sans s’épuiser. Se faire accompagner par un coach peut s’avérer être une ressource précieuse pour éviter l’effondrement. Trouver un spécialiste pour se rééduquer à une vie harmonieuse et épanouie est aussi essentiel que de consulter un dentiste en cas de rage de dents.

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